Impacts des retenues collinaires

Impacts des retenues collinaires

Les niveaux des retenues collinaires au plus bas… pas tout à fait ! Les culot de réserve pour assurer la survie des poissons ne sont pas encore atteints sur tous les sites et cela malgré des mortalités piscicoles visibles…

D’une pierre deux coups ! 

Les retenues artificielles ont deux objectifs principaux : 

  • l’apport d’eau pour l’irrigation
  • le soutien d’étiage pour assurer de l’eau dans les rivières et pour diluer les rejets des stations d’épuration car celles-ci sont souvent sous-dimensionnées par rapport au nombre d’habitants.

 

Et la pêche dans tout ça ?

Et bien nous sommes une activité annexe, non prioritaire, soumise à des autorisations pour avoir accès aux sites. Parfois c’est gratuit et souvent payant. Par exemple, pour que les pêcheurs puissent pratique à Bassillon et Corbères, nous avons un loyer, idem pour Boueilh et Cadillon ; pour le Balaing et l’Ayguelongue, c’est gratuit. Des conventions sont signées avec la possibilité de les dénoncer de la part de l’une ou l’autre partie sous 3 mois avant rupture.

La pêche est donc tolérée…jusqu’à un certain point. Jusqu’à aujourd’hui, chacun y trouvait son compte, c’est toujours le cas sur certaines retenues avec qui nous entretenons de bonnes relations, pour d’autres où des projets fleurissent (panneaux solaires flottants) beaucoup moins !

Les retenues collinaires, bien que financées en grande partie par des fonds publics sont des biens privés et l’avenir de la pêche dans ces plans d’eau dépend de la volonté des propriétaires. A chaque instant, la menace plus ou moins explicite de la rupture d’une convention flotte sur nos têtes comme une épée de Damoclès prête à rompre notre passion.

Et les milieux dans tout ça ?

Pas simple d’être un poisson ou une écrevisse à l’aval d’une retenue collinaires. Vous l’avez compris, les niveaux peuvent encore baisser et les poissons sont soumis à des contraintes parfois mortelles comme à Serres-Castet ou le Balaing dernièrement. Une retenue collinaire est un frein à la continuité écologique qui engendre des problématiques sur les cors d’eau réalimentés. L modèle agricole tel qu’il est construit aujourd’hui à besoin d’eau pour irriguer. Pour répondre à cette demande des retenues collinaires ont été construites. Alors imaginez-vous bien la place du brochet ou de la carpe dans ces conditions ! Les pompages continueront tant que cela sera nécessaire ! 

Une fois la période d’irrigation terminée, que va-t-il se passer ? Et bien fermeture des vannes jusqu’au débit réservé pour le remplissage des retenues. C’est à ire, lorsqu’il nous faudrait de l’eau qui arrive en quantité depuis les différents bassins versants pour la montaison des truites jusqu’aux frayères et pour que le brochet puisse gagner ses prairies, nous sommes en débit d’étique = niveau d’eau d’une rivière l’été sans réalimentation. En bref, avec des retenues collinaires, nous avons tout simplement inversé les débits des cors d’eau. Nous avons aujourd’hui sauf orage, des niveaux d’eau plus importants en été qu’en hiver. Nous pouvons toujours expliquer aux truites et aux brochets qu’ils peuvent e reproduire en août et aux gardons en janvier. Pas sûr que cela fonctionne…

Et la suite ?

La suite, nous vous informerons comme nous l’avons toujours fait car nous vous devons des explications. Vous êtes nombreux à nous poser des questions et nous vous en remercions.

Des projets d novelles retenues vont certainement arriver d’ici peu, les chantiers d’études des panneaux solaires flottants sont en cours. Nombreux sont les pêcheurs qui ont migré sur les lacs car les rivières ont été fortement perturbées par ces mêmes plans d’eau. Aujourd’hui, l’avenir de la pêche sur ces lacs n’est pas certain. Nous devrons nous positionner car dans AAPPMA il y a la pêche mais aussi la protection des milieux aquatiques. Evitons de commettre les erreurs du passé, notre connaissance est actuellement différente. Il nous reste quelques rivières (très peu) non impactées par une retenue artificielle, sachons les préserver pour que nos enfants puissent en bénéficier.

Un assec dans un cours d’eau ça a toujours existé, la vie revient toujours si le milieu est fonctionnel !

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