Premiers retours sur l’ouverture de la pêche de la truite

1er coup d’eau sur les plaines du Pesquit et la magie opère !

Elles l’ont fait ! Elles ont passé cet été caniculaire et ont même bien grandi !

Finalement l’une des meilleures nouvelles de cette ouverture 2023 c’est la survie des poissons sauvages nés en 2022 et 2021 dans nos petits cours d’eau.

Peut être que sur certains affluents la mortalité aura été plus importante, mais les bonnes nouvelles affluent sur une majorité de cours d’eau de 2 à 8 m de large.

Prenez en soin, elles le méritent !

Pêche de la truite sur le no-kill de Sedzère-Gabaston

Et pourquoi ne pas se préparer au bord de l’eau !

 

🙂💡
La saison de la truite arrive à grands pas, les mouches de l’an dernier sont bien au chaud dans les boîtes, les nouvelles ont fait chauffer les étaux… il est peut être temps de passer au banc d’essai. Mais pas que… les mordus du toc sont chauds aussi, les jeunes sont en vacances en février… de bonnes raisons pour aller passer un moment sur notre parcours du Gabas à Sedzère et Gabaston en deuxième catégorie piscicole.

 

Comme chaque année des truites de 25 à 45 cm vont être lâchées pour un pur plaisir halieutique. Dès samedi 28 janvier vous pourrez parcourir le Gabas avec comme règle absolue, le respect du poisson !

 

Vous êtes sur un parcours No-kill la pêche ne peut se faire qu’avec hameçon simple sans ardillon ou ardillon écrasé ! Toutes les prises doivent être relâchées (même hors no-kill, période de fermeture).⚠️

 

Cette activité n’aura aucun impact (truite) sur ce secteur du Gabas car nous n’avons pas observé de frayères sur le parcours sur des zones stratégiques que nous suivons annuellement. De plus, il s’agit d’une zone considérée comme dégradée suite à la réalimentation via le lac du Gabas. Sur d’autres secteurs, nous ne tenterions pas l’expérience !

Les journées « pêche »

 

Vous avez de 9 à 12 ans, vous n’avez pas peur, ni du froid, ni de la pluie, ni du vent, alors, ces journées « pêche des poissons blancs en hiver » sont faites pour vous ! 


Nous vous proposons 3 dates pendant les vacances de février pour vous initier à différentes techniques (feeder et anglaise) sur les plans d’eau de l’Aubin et du Balaing.


Les inscriptions débutent dès aujourd’hui car il n’y a que 4 places par journée. Inscriptions et renseignements par mail : le-pesquit@wanadoo.fr ou au 0682793626.


Encadrement réalisé par Hervé TERRADOT-PIOT: technicien/moniteur guide de pêche diplômé de l’AAPPMA Le Pesquit.


Tarif :30€/jour


Affiche journées pêche février

Mété »ho » Fish !

Votre météo « carnassiers » pour ces vacances d’hiver !


Bassillon : Grand soleil, ça mord en verticale et même du bord, sandres et brochets actifs, un peu brumeux pour la perche, le lac continue de se remplir ! Les températures grimpent après 14 h parfois avant ! Indice de confiance : 4/5


Cadillon : Le soleil pointe enfin le bout de son nez ! les premiers sandres de cette fin d’automne s’activent sur les profonds. Du bord ou en float, le jaune (la couleur) s’avère être une valeur sûre. Pour les barques l’accès reste difficile car il manque toujours un peu d’eau. Indice de confiance : 4/5


Corbères : Il n’est jamais facile en hiver, mais toujours quelques poissons à faire, suivre le lit de la rivière…
Indice de confiance : 3/5


Boueilh : Plus on va vers le nord plus c’est gris, froid et humide ! Le lac est bas, très teinté, la pêche y est difficile dans ces conditions. Indice de confiance : 4/5


Ayguelongue : Il est plein, ça déborde ! Ayguelongue du bord l’hiver, un des meilleurs moyens de faire du très lourd ! En pêchant simple, du LR en 7grs et du blanc et c’est parti ! Indice de confiance : 4/5 et pour les très gros poissons 2,5/5


Arzacq : Pas évident ce lac d’Arzacq ! Il y a du sandre et des perches, beaucoup de poissons de 40 à 50 cm et souvent regroupés sur quelques dizaine de mètres. C’est souvent tout ou rien en hiver. Indice de confiance : 4,5/5

Anos : Sa réputation pour les gros sandres et belles perches n’est plus à faire, et là il est plein !!! Au posé ou au leurre du bord, on attend vos photos. Indice de confiance : 3,75/5

Balaing : Dur dur après cet été très long, un niveau toujours bas, des eaux chargées , il va falloir patienter un peu pour les belles pêches. Indice de confiance : 4,5/5


Aubin : Du mieux pour le remplissage du réservoir, pas de mortalité observée cet été, ça peut être le lac surprise du 1er janvier ! Difficile à pronostiquer. Indice de confiance : 2/5


Le Gabas : Toujours à 16% de remplissage, bas très bas, trouble, très trouble….Il y a toujours un poisson à faire du bord mais la pêche s’annonce très compliquée. Indice de confiance : 4/5

Castillon : Fidèle à lui même quelque soit la période ! Une valeur sûre du bord, pas facile de s’y garer au bord de la route, mais toujours un ou deux sandres mordeurs plus une perche. Posé ou leurre. Indice de confiance 3/5

Serres-Castet : Notre calvaire estival ! Très forte mortalité, si vous prenez un poisson faites nous signe, mais la pêche s’annonce très très compliquée. Le niveau toujours bas ! Indice de confiance : 4,75/5


Aydie : Voilà le lac pour une sortie digestive au posé. Et si c’était là qu’il était le gros sandre aux dents crochues ! Pas facile, pas impossible. Indice de confiance: 3/5


Séméacq-Blachon : Le lac pour une sortie du bord à la perchouille. L’endroit idéal pour tester son nouveau matériel de noël en toute discrétion. Un premier lancer désastreux, pas de témoin, impeccable ! Indice de confiance: 3,5/5


Le Gabassot : Toujours bas, toujours trouble ! Uniquement pour le sandre et uniquement s’il remonte, pourquoi pas dans 1 mois, à suivre… Indice de confiance: 2/5


Thèze : Voilà voilà, tout ou rien, les black bass sont à l’abris, pas de sandre donc il reste une option « brochet » pour une pêche rapide au spinner max 1h30. Indice de confiance : 1/5


Nous finissons cette mété »ho » fish, en vous souhaitant d’excellentes fêtes de fin d’année !

On compte sur vous !


L’équipe du Pesquit


 
 

Travaux de restauration de l’Ousse des Bois

En 2020, la Communauté d’Agglomération Pau-Béarn-Pyrénées (CAPBP) a entrepris des travaux de renaturation de l’Ousse des Bois sur le secteur de Pau. Ils ont permis un reméandrage du cours d’eau au sein d’une zone boisée. La longueur du linéaire avait été augmentée de plus de 600m ce qui était déjà une excellente nouvelle ! 

 

Toutefois, l’habitat n’était pas trop diversifié pour la faune piscicole (c’est tout à fait normal après ce type de travaux). Afin de pallier à ce problème, des aménagements ont été réalisés ces deux dernières semaines : tressage, création d’épis, d’enchevêtrements avec des branches, des souches etc. Ce travail a été réalisé en collaboration avec les élèves de terminale GMNF du lycée de Soeix, Pêche 64 et la CAPBP. Un grand merci aux élèves et à leurs professeurs pour leur motivation durant ces 2 jours de chantier !!!

 

Des suivis seront menés dans les prochains mois pour vérifier l’implantation de nouvelles populations de poissons sur le secteur.

Projets de parcs photovoltaïques flottants

Retenues collinaires, parcs photovoltaïques flottants et baux de pêche : on fait le point !
Nombreux de nos adhérents s’inquiètent de l’avenir de la pêche dans les lacs artificiels, certainement à juste titre. Mais, comme à chaque fois dans ce genre de situation, les «on-dit», les «il paraît que» vont bon train. Certains y prennent même du plaisir….il faut bien s’occuper !
Nous avons même entendu…(attention, accrochez-vous bien) : « Vu tous les poissons morts au lac de Serres-Castet, brochets, sandres, perches, gardons, c’est car l’AAPPMA a mal géré le stock, il y avait trop de poissons »….C’est bien la première fois que l’on nous reproche qu’il y ait trop de poissons dans un lac… pas de limite à la bêtise…et bien sûr avec les cyanobactéries, hors de question de patauger dans l’eau et tenter de sauver des poissons moribonds qui auraient pu contaminer d’autres lacs.
Plus sérieusement, voici un point de la situation au 09 novembre 2022, à travers une série de questions/réponses.
« Y aura t’il des panneaux solaires sur tous les lacs ? »
Non, nous ne le pensons pas, aujourd’hui, seuls quelques sites sont concernés «à notre connaissance». Des réflexions avancées sont en cours sur Bassillon, Corbères, Garlin, Aubin, Boueilh et Arzacq (c’est déjà beaucoup). Après cette phase d’étude, viendra le temps de l’enquête publique à laquelle il faudra se prononcer. L’AAPPMA Le Pesquit a déjà posé une série de questions aux différents bureaux d’études concernés. Un dossier a été remis aux mairies afin de les sensibiliser sur l’impact néfaste des panneaux solaires flottants aussi bien pour l’activité pêche que pour la dégradation des milieux aquatiques sur les retenues et les rivières à l’aval. C’est pourquoi nous nous sommes déjà positionné défavorablement à la création de structures photovoltaïques flottantes.
« La pêche en embarcation sera-t-elle interdite sur les lacs concernés, et la carpe de nuit ? »
Oui, toute activité nautique sera interdite, comme la pêche de nuit, c’est le souhait des porteurs de projets pour éviter la dégradation des installations.
« et la pêche du bord ? »
Probablement aussi, nous n’avons pas encore la réponse à cette question. 
« Vous avez un idée des surfaces qui pourraient être recouvertes par les panneaux ? »
Sur certains lacs oui. Bassillon environ 8 ha, Garlin 5 à 8 ha, Corbère 4 ha. Si cela se concrétise, les panneaux devraient être implantés le long des digues et sur les zones les plus profondes des retenues.
« Et les droits de pêche de l’AAPPMA, qu’en est-il ? »
Aujourd’hui les propriétaires des lacs concernés et ceux qui adhérent au groupement des irrigants se donnent jusqu’au mois de mars pour travailler sur de nouvelles conventions. Nous ne savons pas si nous conserverons les baux de pêche sur ces sites et si oui dans quelles conditions. S’agit-il d’un moyen de pression ? Peut être bien. Pour les autres lacs, notamment ceux de l’Institution Adour et d’autres, la question ne se pose pas pour le moment. Il en ait de même pour les cours d’eau où des DIG sont en cours avec des travaux en rivières. Dans ce cas les droits de pêche reviennent obligatoirement à l’AAPPMA ou à la Fédération de pêche.
« Qui sont les porteurs de projets ? »
Ils sont plusieurs à vouloir de l’énergie « dite » renouvelable : pour la vendre, pour amortir les coûts d’exploitations, etc…Aujourd’hui, TOTAL énergie, ERDF, la Chambre d’Agriculture, Le GIE (groupement des irrigants), et des ASA d’irrigation sont tous demandeurs. Certaines mairies sont défavorables à ces projets, d’autres ne se prononcent pas encore, en attente des résultats des différentes études. Les Présidents des Conseils Départementaux 64 et 65 ont assisté et validé le lancement des études sur Bassillon. Mais nous, AAPPMA Le Pesquit, idem FD de pêche, ne sommes pour le moment jamais invité à la table de discussion. Cette situation provoque chez nous une certaine inquiétude. C’est aussi pour cela que nous faisons bien attention aux mots que nous employons pour communiquer avec vous, car le dossier est surtout fait d’incertitudes.
« Il va rester quoi à pêcher ? »
Il ne faut pas tomber de le « catastrophisme », mais rester vigilant et le plus alerte possible. Les lacs qui ne seront pas impactés par les panneaux feront l’objet d’une attention particulière pour le développement de l’activité pêche. Les lacs impactés, nous les surveillerons de près, de très près même, notamment sur la partie biodiversité et qualité de l’eau. Nous vous communiquerons les dates des enquêtes publiques, chacun aura son rôle à jouer.
« La sécheresse, ça donne quoi au final ? »
Les sécheresses des lacs de cet été permettent une minéralisation des fonds, un asséchement des vases, après un tel épisode les populations piscicoles vont repartir sur un milieu plus propice au développement de la vie. C’est ce que nous réalisons en pisciculture pour obtenir plus de production. Même si ça fait mal de voir tant de travail réduit à néant, il faut se dire qu’un bon assec de temps en temps c’est plus intéressant qu’une eau qui croupie pendant longtemps ! Fort à parier que les géniteurs qui ont survécu ou ceux qui vont arriver vont s’en donner à cœur joie ! Les exemples ne manquent pas notamment pour les pêcheurs de sandres, les meilleures années de pêche sur le Balaing, Ayguelongue ou Cadillon, étaient les années qui suivaient une forte sécheresse voir un assec des lacs.
Pour les cours d’eau, de petits ruisseaux ont bien passé l’été, nous avons même trouvé de la mulette perlière sur l’un d’eux (voir article précédent) ! Des truites ont été prises sur les parties avals des rivières jusqu’au mois d’août. Nous espérons maintenant le coup d’eau « qui va bien » pour assurer la montaison des géniteurs et une bonne reproduction. La reproduction des truites sur notre territoire débute au alentour de la mi- décembre et se termine à la mi-janvier.
Vous pouvez compter sur nous pour défendre l’intérêt des pêcheurs et des milieux aquatiques, soyons unis pour notre passion.

Colloque mulette perlière

C’est un (très) long voyage que les techniciens du Pesquit ont réalisé la semaine dernière. Direction Saint-Dié-des-Vosges dans les Vosges ! Au programme : colloque sur la conservation de la mulette perlière.
Petit rappel sur le territoire du Pesquit : des analyses ADNe ont été réalisées en 2021 sur le Lys (analyse de l’ADN présent dans l’eau pour vérifier l’absence ou la présence d’une espèce). Les résultats sont revenus positifs. C’est pourquoi en juin 2022, nous avons entrepris des prospections directement dans le Lys pour trouver cette fameuse moule et bingo, nous l’avons vu (et pas qu’une !).
La trouver c’est bien mais la préserver c’est mieux ! Mais comment ? D’où notre périple à l’autre bout de la France. Nous avons pu rencontrer des acteurs majeurs de la conservation de la Mulette perlière. Ils nous ont présenté les différentes actions menées depuis plus de 10 ans : état des lieux, restauration de l’habitat, élevage et renforcement de populations de mulettes etc… Une sacrée dose d’informations mais qui est nécessaire pour pouvoir continuer à travailler sur cette espèce. Leurs expériences à travers leurs réussites et leurs échecs sont bien évidemment très instructives.
La Mulette est une espèce parapluie : pour la protéger, il faut protéger et restaurer son habitat ce qui, par conséquent, améliorera l’habitat de nombreuses espèces aquatiques, notamment la truite car elle intervient dans le cycle de développement de la moule.
A nous maintenant d’imaginer la suite de ce projet en collaboration avec Charlie de la FDAAPPMA 64.
Un grand merci à tous les participants de ce colloque et aux organisateurs : Viviane, Kévin et Jean-Michel du Musée d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar.

Mortalités de poissons dans les retenues collinaires

Les retenues artificielles sont au plus bas et les poissons meurent !

Afin de comprendre pourquoi et comment, nous vous conseillons de regarder les reportage de FR3 Pau Aquitaine sur lequel nous intervenons : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pau/des-tonnes-de-poissons-decimees-a-cause-de-la-secheresse-dans-le-nord-bearn-2618340.html?fbclid=IwAR0Me-l3dTna8nyvLvGQbGJQVayC6-a8fEQXzmCuummMmd0hsGDRaNG_pqQ

Pour info,  voici quelques taux de remplissage du lundi 19 septembre : Serres-Castet : 6%, Ayguelongue : 10%, Gabassot : 11%, Balaing : 13%

Nous ne pouvons que constater que la pêche et les milieux aquatiques n’ont qu’une place limitée dans ces contextes !

Mais il s’agit de retenues qi ont été réalisées pour ‘irrigation et le soutien d’étiage, ne l’oublions pas… et c’est bien là le problème. Car nous n’oublions pas non plus que ces retenues  ont été financées en grande partie par de l’argent public, que l’eau n’appartient à personne et que c’est un bien commun ! Vous ne trouverez pas dans ce reportage (pourtant nous l’avons expliqué longuement) toute la partie sur la qualité de l’eau…des explications du type : « Comment est-ce possible que l’eau qui sort du lac est de moins bonne qualité que celle qui y arrive ? Est-ce normal ? ». Pour nous, évidemment ce n’est pas normal ! aujourd’hui c’est du poison qui est injecté par perfusion dans nos rivières. Vous ne trouverez pas non plus (nous l’avons expliqué aussi) que c’est cette eau chargée en toxines de cyanobactéries où les poissons meurent par milliers que les cultures bio ou pas sont arrosées ! Vous ne trouverez pas non plus toute la partie sr e devoir de conserver la vie sur ces retenues collinaires. Et oui, à partir du moment où elles ont été construites, il semblerait normal que la vie qui l’accompagne soit préservée.

Pour bilan, nous demandons des choses simples. il ne s’agit évidemment pas de s’attaquer à des personnes qui essaient de vivre de leur travail mais de remettre en cause un modèle  bout de souffle qui utilise en grande quantité une rareté : l’eau.

  • 1 : avoir une qualité d’eau similaire à l’amont et à l’aval des retenues afin de préserver les cours d’eau, notamment en limitant les différentes variations thermiques et chimiques très violentes
  • 2 : maintenir la biodiversité qui s’est installée sur les différentes retenues par l’obtention d’un culot de réserve e, eau bien supérieur à celui existant
  • 3 : permettre un accès gratuit à tos, pêcheurs, promeneurs, observateurs à partir du moment où de l’argent public a servi à la réalisation de ces ouvrages, cela nous paraît être une évidence
  • 4 : mettre en place une surveillance efficace sur la présence de cyanobactéries émettant des toxines afin de préserver la santé de nos adhérents et des différents utilisateurs de l’eau (irrigants compris)
  • 5 : stopper les projets qui consistent à couvrir ces surfaces en eau par des photovoltaïques flottants. Etant donné que nous ne sommes pas du tout associés à ces projets, il est pour l’instant difficile de trouver des compromis.

 

poissons morts

Impacts des retenues collinaires

Les niveaux des retenues collinaires au plus bas… pas tout à fait ! Les culot de réserve pour assurer la survie des poissons ne sont pas encore atteints sur tous les sites et cela malgré des mortalités piscicoles visibles…

D’une pierre deux coups ! 

Les retenues artificielles ont deux objectifs principaux : 

  • l’apport d’eau pour l’irrigation
  • le soutien d’étiage pour assurer de l’eau dans les rivières et pour diluer les rejets des stations d’épuration car celles-ci sont souvent sous-dimensionnées par rapport au nombre d’habitants.

 

Et la pêche dans tout ça ?

Et bien nous sommes une activité annexe, non prioritaire, soumise à des autorisations pour avoir accès aux sites. Parfois c’est gratuit et souvent payant. Par exemple, pour que les pêcheurs puissent pratique à Bassillon et Corbères, nous avons un loyer, idem pour Boueilh et Cadillon ; pour le Balaing et l’Ayguelongue, c’est gratuit. Des conventions sont signées avec la possibilité de les dénoncer de la part de l’une ou l’autre partie sous 3 mois avant rupture.

La pêche est donc tolérée…jusqu’à un certain point. Jusqu’à aujourd’hui, chacun y trouvait son compte, c’est toujours le cas sur certaines retenues avec qui nous entretenons de bonnes relations, pour d’autres où des projets fleurissent (panneaux solaires flottants) beaucoup moins !

Les retenues collinaires, bien que financées en grande partie par des fonds publics sont des biens privés et l’avenir de la pêche dans ces plans d’eau dépend de la volonté des propriétaires. A chaque instant, la menace plus ou moins explicite de la rupture d’une convention flotte sur nos têtes comme une épée de Damoclès prête à rompre notre passion.

Et les milieux dans tout ça ?

Pas simple d’être un poisson ou une écrevisse à l’aval d’une retenue collinaires. Vous l’avez compris, les niveaux peuvent encore baisser et les poissons sont soumis à des contraintes parfois mortelles comme à Serres-Castet ou le Balaing dernièrement. Une retenue collinaire est un frein à la continuité écologique qui engendre des problématiques sur les cors d’eau réalimentés. L modèle agricole tel qu’il est construit aujourd’hui à besoin d’eau pour irriguer. Pour répondre à cette demande des retenues collinaires ont été construites. Alors imaginez-vous bien la place du brochet ou de la carpe dans ces conditions ! Les pompages continueront tant que cela sera nécessaire ! 

Une fois la période d’irrigation terminée, que va-t-il se passer ? Et bien fermeture des vannes jusqu’au débit réservé pour le remplissage des retenues. C’est à ire, lorsqu’il nous faudrait de l’eau qui arrive en quantité depuis les différents bassins versants pour la montaison des truites jusqu’aux frayères et pour que le brochet puisse gagner ses prairies, nous sommes en débit d’étique = niveau d’eau d’une rivière l’été sans réalimentation. En bref, avec des retenues collinaires, nous avons tout simplement inversé les débits des cors d’eau. Nous avons aujourd’hui sauf orage, des niveaux d’eau plus importants en été qu’en hiver. Nous pouvons toujours expliquer aux truites et aux brochets qu’ils peuvent e reproduire en août et aux gardons en janvier. Pas sûr que cela fonctionne…

Et la suite ?

La suite, nous vous informerons comme nous l’avons toujours fait car nous vous devons des explications. Vous êtes nombreux à nous poser des questions et nous vous en remercions.

Des projets d novelles retenues vont certainement arriver d’ici peu, les chantiers d’études des panneaux solaires flottants sont en cours. Nombreux sont les pêcheurs qui ont migré sur les lacs car les rivières ont été fortement perturbées par ces mêmes plans d’eau. Aujourd’hui, l’avenir de la pêche sur ces lacs n’est pas certain. Nous devrons nous positionner car dans AAPPMA il y a la pêche mais aussi la protection des milieux aquatiques. Evitons de commettre les erreurs du passé, notre connaissance est actuellement différente. Il nous reste quelques rivières (très peu) non impactées par une retenue artificielle, sachons les préserver pour que nos enfants puissent en bénéficier.

Un assec dans un cours d’eau ça a toujours existé, la vie revient toujours si le milieu est fonctionnel !

Suivi de la température de l’eau en aval des retenues collinaires

Cette petite formule qui est une vérité et qui nous inquiète énormément…
« Le preferendum thermique de la truite s’étend de 4 à 19 °C. Au-delà, la truite ne s’alimente plus, elle est en état de stress physiologique. A partir de 25 °C, le seuil létal est atteint, ce seuil peut être inférieur si la qualité de l’eau est altérée. » 
Lorsqu’une rivière est asséchée, il est facile de voir les conséquences sur nos chers poissons. Mais, qu’en est t’il lorsque ça coule fort, que les débits sont torrentiels sur les cours d’eau réalimentées ?
Vous connaissez tous le principe aujourd’hui sur le Nord Béarn : stockage de l’eau en hiver dans les retenues artificielles puis restitution l’été dans les cours d’eau pour l’irrigation et le soutien d’étiage.
Le soutien d’étiage, une formule encore, pour exprimer le fait que grâce aux retenues il n’y a pas de sécheresse dans les rivières.
Nous nous penchons depuis plusieurs années sur les effets de ces retenues et nous voulions juste vous informer d’un des paramètres relevé: la température de l’eau.
Rappel: température optimale pour la truite: 4-19°C, et température létale : 25 °C.
Voici les températures relevées au mois d’août sur le Gabas et le Lees. Deux exemples suffiront…
Gabas: 24,2 °C et 23,9 °C lieu : Sedzere
Lees : 25, 5 °C et 24,9 °C lieu : Lombia
Bilan : Nous subissons certainement une mortalité sévère des truites mais invisible sur les cours d’eau réalimentées par les lacs (retenues collinaires). Seuls quelques salmonidés peuvent y survivre, comme en témoigne les inventaires piscicoles des bureaux d’études ou de la fédération de pêche avec des densités de truites extrêmement faibles et …de plus en plus faibles. Lorsque la couche d’eau froide du fond des plans d’eau a été évacuée, les truites subissent un choc thermique par le chaud. 
Vous comprenez notre inquiétude…