Les retenues artificielles sont au plus bas et les poissons meurent !
Afin de comprendre pourquoi et comment, nous vous conseillons de regarder les reportage de FR3 Pau Aquitaine sur lequel nous intervenons : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pau/des-tonnes-de-poissons-decimees-a-cause-de-la-secheresse-dans-le-nord-bearn-2618340.html?fbclid=IwAR0Me-l3dTna8nyvLvGQbGJQVayC6-a8fEQXzmCuummMmd0hsGDRaNG_pqQ
Pour info, voici quelques taux de remplissage du lundi 19 septembre : Serres-Castet : 6%, Ayguelongue : 10%, Gabassot : 11%, Balaing : 13%
Nous ne pouvons que constater que la pêche et les milieux aquatiques n’ont qu’une place limitée dans ces contextes !
Mais il s’agit de retenues qi ont été réalisées pour ‘irrigation et le soutien d’étiage, ne l’oublions pas… et c’est bien là le problème. Car nous n’oublions pas non plus que ces retenues ont été financées en grande partie par de l’argent public, que l’eau n’appartient à personne et que c’est un bien commun ! Vous ne trouverez pas dans ce reportage (pourtant nous l’avons expliqué longuement) toute la partie sur la qualité de l’eau…des explications du type : « Comment est-ce possible que l’eau qui sort du lac est de moins bonne qualité que celle qui y arrive ? Est-ce normal ? ». Pour nous, évidemment ce n’est pas normal ! aujourd’hui c’est du poison qui est injecté par perfusion dans nos rivières. Vous ne trouverez pas non plus (nous l’avons expliqué aussi) que c’est cette eau chargée en toxines de cyanobactéries où les poissons meurent par milliers que les cultures bio ou pas sont arrosées ! Vous ne trouverez pas non plus toute la partie sr e devoir de conserver la vie sur ces retenues collinaires. Et oui, à partir du moment où elles ont été construites, il semblerait normal que la vie qui l’accompagne soit préservée.
Pour bilan, nous demandons des choses simples. il ne s’agit évidemment pas de s’attaquer à des personnes qui essaient de vivre de leur travail mais de remettre en cause un modèle bout de souffle qui utilise en grande quantité une rareté : l’eau.
Les niveaux des retenues collinaires au plus bas… pas tout à fait ! Les culot de réserve pour assurer la survie des poissons ne sont pas encore atteints sur tous les sites et cela malgré des mortalités piscicoles visibles…
Les retenues artificielles ont deux objectifs principaux :
Et bien nous sommes une activité annexe, non prioritaire, soumise à des autorisations pour avoir accès aux sites. Parfois c’est gratuit et souvent payant. Par exemple, pour que les pêcheurs puissent pratique à Bassillon et Corbères, nous avons un loyer, idem pour Boueilh et Cadillon ; pour le Balaing et l’Ayguelongue, c’est gratuit. Des conventions sont signées avec la possibilité de les dénoncer de la part de l’une ou l’autre partie sous 3 mois avant rupture.
La pêche est donc tolérée…jusqu’à un certain point. Jusqu’à aujourd’hui, chacun y trouvait son compte, c’est toujours le cas sur certaines retenues avec qui nous entretenons de bonnes relations, pour d’autres où des projets fleurissent (panneaux solaires flottants) beaucoup moins !
Les retenues collinaires, bien que financées en grande partie par des fonds publics sont des biens privés et l’avenir de la pêche dans ces plans d’eau dépend de la volonté des propriétaires. A chaque instant, la menace plus ou moins explicite de la rupture d’une convention flotte sur nos têtes comme une épée de Damoclès prête à rompre notre passion.
Pas simple d’être un poisson ou une écrevisse à l’aval d’une retenue collinaires. Vous l’avez compris, les niveaux peuvent encore baisser et les poissons sont soumis à des contraintes parfois mortelles comme à Serres-Castet ou le Balaing dernièrement. Une retenue collinaire est un frein à la continuité écologique qui engendre des problématiques sur les cors d’eau réalimentés. L modèle agricole tel qu’il est construit aujourd’hui à besoin d’eau pour irriguer. Pour répondre à cette demande des retenues collinaires ont été construites. Alors imaginez-vous bien la place du brochet ou de la carpe dans ces conditions ! Les pompages continueront tant que cela sera nécessaire !
Une fois la période d’irrigation terminée, que va-t-il se passer ? Et bien fermeture des vannes jusqu’au débit réservé pour le remplissage des retenues. C’est à ire, lorsqu’il nous faudrait de l’eau qui arrive en quantité depuis les différents bassins versants pour la montaison des truites jusqu’aux frayères et pour que le brochet puisse gagner ses prairies, nous sommes en débit d’étique = niveau d’eau d’une rivière l’été sans réalimentation. En bref, avec des retenues collinaires, nous avons tout simplement inversé les débits des cors d’eau. Nous avons aujourd’hui sauf orage, des niveaux d’eau plus importants en été qu’en hiver. Nous pouvons toujours expliquer aux truites et aux brochets qu’ils peuvent e reproduire en août et aux gardons en janvier. Pas sûr que cela fonctionne…
La suite, nous vous informerons comme nous l’avons toujours fait car nous vous devons des explications. Vous êtes nombreux à nous poser des questions et nous vous en remercions.
Des projets d novelles retenues vont certainement arriver d’ici peu, les chantiers d’études des panneaux solaires flottants sont en cours. Nombreux sont les pêcheurs qui ont migré sur les lacs car les rivières ont été fortement perturbées par ces mêmes plans d’eau. Aujourd’hui, l’avenir de la pêche sur ces lacs n’est pas certain. Nous devrons nous positionner car dans AAPPMA il y a la pêche mais aussi la protection des milieux aquatiques. Evitons de commettre les erreurs du passé, notre connaissance est actuellement différente. Il nous reste quelques rivières (très peu) non impactées par une retenue artificielle, sachons les préserver pour que nos enfants puissent en bénéficier.
Un assec dans un cours d’eau ça a toujours existé, la vie revient toujours si le milieu est fonctionnel !
Nous réalisons un suivi de l’Ousse des Bois afin de décrire son état hydraulique. Pour faire simple, nous regardons s’il y a de l’eau et du courant.
Nous avons pu constater une zone en assec sur la commune de Denguin, juste avant sa confluence avec le Gave de Pau. Cet épisode a entraîné la mortalité de nombreux poissons (chevesnes, vairons, goujons et perches). D’autres ont trouvé refuge dans un trou d’eau juste au-dessus de la zone asséchée. Nous n’avons pas souhaité les déplacer car certains présentaient des signes de mycoses ce qui aurait provoqué la transmission du champignon à d’autres individus en parfaite santé, d’autres, trop faibles, n’auraient pas supporté le transport.
Des pluies soutenues permettront un retour à la normale. Dans ce cas, les poissons devraient rapidement revenir sur les lieux, soit en provenance du Gave de Pau, soit en provenance de l’amont de l’Ousse des Bois. Affaire à suivre…
Pour le reste du linéaire, seule la zone proche des sources (Soumoulou et Nousty) subit régulièrement des épisodes d’assec. La grande majorité présente un écoulement permettant le fonctionnement biologique dans l’Ousse des Bois.
Comme vous le savez maintenant, les plans d’eau sont régulièrement touchés par des épisodes de cyanobactéries émettant des toxines dangereuses pour la santé humaine. Tous les plans d’eau ne sont pas analysés ! Un seul propriétaire le fait, d’où les interdictions sur l’Ayguelongue en ce moment. Par conséquent et vu la baisse du niveau des plans d’eau et des rivières, nous vous rappelons qu’il faut être vigilant pour éviter de finir sa partie de pêche aux urgences.
Nous ne pouvons vous faire que des recommandations, ou plutôt, vous donner quelques conseils. L’augmentation des températures de l’eau est également favorable au développement de la Leptospirose, une maladie véhiculée par l’urine des rats et ragondins notamment. Des ragondins nous n’en manquons pas !!!
Voici donc nos conseils :
– Ne pas toucher ses muqueuses (yeux, bouche) après avoir été en contact avec l’eau.
– Evidemment pas de baignade même s’il fait chaud, cela est interdit et le risque sanitaire est aujourd’hui beaucoup trop important.
– Se rincer les mains avec de l’eau claire régulièrement ou avec du gel hydroalcoolique.
– Si vous avez une plaie, éviter tout contact avec l’eau.
Prenez soin de vous !
L’équipe du Pesquit
La semaine dernière, nous étions au lac de Bassillon-Vauzé pour un stage de pêche « carnassiers ». Sur site uniquement le matin en raison des fortes chaleurs, les poissons ont tout de même répondu présents : nos apprentis pêcheurs ont attrapés des perches, des sandres et un brochet. Un atelier « barcoupêche » s’est rajouté à cela : un terme un peu bizarre pour désigner une pêche au coup avec sondeur et amorçage depuis la barque : il n’aura pas fallu bien longtemps pour que les gardons et les brèmes mordent à l’hameçon.
Un super stage, une super ambiance et des enfants qui se sont bien amusés !
Lac de Bassillon : maladie du sommeil, levée de l’interdiction de pêche🟢🟢
Nous ne constatons plus de poissons morts « récents » dans le plan d’eau, par conséquent la pratique de la pêche est de nouveau autorisée 🐟🎣
La maladie peut être présente (suite à la lecture de différents articles) plusieurs années sur un site infecté, et des poissons peuvent être porteurs sains. Nous ne souhaitons pas interdire la pêche indéfiniment sur le lac. Nous prenons donc en compte l’aspect visuel pour autoriser ou non la pratique de la pêche. Il s’agit d’une maladie relativement nouvelle avec encore des zones d’ombres à notre connaissance.
La maladie se développe rapidement et d’autres lacs sont actuellement touchés chez nos voisins.😐
⚠️ Nous vous demandons de respecter quelques consignes afin d’éviter la propagation, des consignes qu’il serait d’usage de réaliser à chaque sortie même si cela peut paraître contraignant. Nous pêcheurs, nous connaissons notre rôle involontaire dans la propagation de maladies pour les poissons, pour les écrevisses, dans la multiplication des espaces conquis par les espèces invasives, etc…
Un exemple: en Espagne, la désinfection des bateaux est obligatoire avant de changer de lac pour éviter la propagation de la moule zébrée qui est une espèce pouvant créer des déséquilibres dans le milieu.
Pour Bassillon, nous vous demandons:
– de bien rincer à l’eau claire votre matériel (et ça ne fera pas de mal au moulinet ! 😃). Nettoyage des coques des bateaux et des float-tubes.
– de laisser sécher votre matériel au moins une demi-journée, surtout les cuissardes, waders, épuisettes, tapis de réceptions.
– d’éviter la pêche avec des poissons vivants ou morts.
– de nous avertir si vous voyez d’autres poissons morts.
Il est particulièrement difficile d’évaluer le taux de mortalité, car des poissons sont restés sur le fond du lac. Si vous voyez des carpes vivantes et qui paraissent avoir une activité « normale », n’hésitez pas à nous le dire également.
Bonne suite de saison à tous
Maison de la Nature et du Tourisme
12 boulevard Hauterive
64000 PAU